Logo Ylexia Organisme de formation certifié qualiopi

Rôle et mission du Comité Social et Économique

Pour une première prise de contact, Une précision,
une information complémentaire, une question?
N'hésitez pas à nous joindre par téléphone ou par e-mail
Contact devis formation CSE

Le Comité Social et Économique (CSE) constitue l’instance représentative du personnel dans l’entreprise. Instauré par les ordonnances Macron de 2017, le CSE remplace et fusionne les anciennes instances représentatives (CE, DP, CHSCT). Ce document présente en détail les quatre missions fondamentales du CSE : la mission économique, financière et sociale; la gestion des réclamations individuelles et collectives des salariés; la mission santé, sécurité et conditions de travail; et enfin, la gestion des activités sociales et culturelles. Chaque mission sera analysée à travers ses objectifs, ses modalités d’exercice et son importance pour le bon fonctionnement de l’entreprise et le bien-être des salariés.

Rôle et mission du CSE

Mission économique, financière et sociale du CSE

La mission économique, financière et sociale représente l’un des piliers fondamentaux du CSE. Cette mission confère au comité un rôle consultatif essentiel dans la gouvernance de l’entreprise. Le CSE est ainsi informé et consulté sur les questions intéressant l’organisation, la gestion et la marche générale de l’entreprise, notamment sur les mesures de nature à affecter le volume ou la structure des effectifs, la durée du travail, les conditions d’emploi, de travail et de formation professionnelle.

Dans le cadre de cette mission, le CSE dispose d’un droit d’accès à l’information économique et financière de l’entreprise. L’employeur est tenu de lui communiquer régulièrement des données précises sur la situation économique de l’entreprise, sa structure financière, l’évolution de l’emploi, des qualifications, de la formation et des salaires, ainsi que sur les actions en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Pour exercer efficacement cette mission, le CSE bénéficie de trois consultations récurrentes obligatoires : sur les orientations stratégiques de l’entreprise, sur la situation économique et financière, et sur la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi. Ces consultations permettent aux représentants du personnel d’émettre des avis motivés qui, bien que non contraignants pour l’employeur, constituent un élément important du dialogue social au sein de l’entreprise.

Le CSE peut également recourir à des experts pour l’assister dans ses consultations. Il peut ainsi faire appel à un expert-comptable pour l’examen des comptes annuels et prévisionnels, ou dans le cadre des consultations sur la situation économique et financière ou les orientations stratégiques. Ces expertises, financées principalement par l’employeur, permettent au CSE de disposer d’analyses techniques approfondies pour éclairer ses avis.

Analyse de la situation économique de l'entreprise

L’analyse de la situation économique de l’entreprise constitue une composante essentielle de la mission économique du CSE. Cette analyse s’inscrit dans le cadre de la consultation annuelle obligatoire sur la situation économique et financière de l’entreprise. Pour mener à bien cette mission, le CSE dispose d’un ensemble d’informations que l’employeur est tenu de lui communiquer régulièrement via la Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales (BDESE).

Les membres du CSE examinent minutieusement les comptes annuels de l’entreprise (bilan, compte de résultat, annexes), ainsi que les rapports de gestion, les documents transmis à l’assemblée générale des actionnaires, et toute information concernant l’activité commerciale, la production, les investissements et les résultats de l’entreprise. Cette analyse permet au comité d’évaluer la santé financière de l’entreprise, sa compétitivité, son positionnement sur le marché, et ses perspectives d’évolution.

Pour approfondir cette analyse, le CSE peut recourir à un expert-comptable. Ce dernier a accès aux mêmes documents que les commissaires aux comptes et peut interroger l’employeur sur des points spécifiques. L’expert-comptable produit alors un rapport détaillé qui aide le CSE à comprendre les enjeux économiques de l’entreprise et à formuler un avis éclairé. Il peut notamment alerter sur des risques potentiels ou identifier des leviers d’amélioration de la performance économique.

À l’issue de cette consultation, le CSE émet un avis motivé sur la situation économique et financière de l’entreprise. Cet avis peut comporter des observations, des recommandations ou des propositions alternatives concernant la stratégie de l’entreprise. Bien que non contraignant pour l’employeur, cet avis contribue à enrichir le dialogue social et à responsabiliser les parties prenantes de l’entreprise quant à sa pérennité économique.

Consultation sur les orientations stratégiques

La consultation sur les orientations stratégiques représente l’une des trois consultations récurrentes obligatoires du CSE. Cette consultation, inscrite dans le Code du travail, porte sur les orientations stratégiques de l’entreprise et leurs conséquences sur l’activité, l’emploi, l’évolution des métiers et des compétences, l’organisation du travail, le recours à la sous-traitance, à l’intérim et aux contrats temporaires. Elle revêt une importance capitale car elle permet au CSE d’avoir une vision prospective de l’entreprise et d’anticiper les changements susceptibles d’affecter les salariés.

Pour cette consultation, l’employeur doit fournir au CSE des informations précises sur sa stratégie à moyen et long terme, incluant les investissements prévus, les évolutions technologiques envisagées, les modifications potentielles des modes de production ou de distribution, et les orientations en matière de formation professionnelle. Ces informations doivent être mises à disposition dans la Base de Données Économiques, Sociales et Environnementales (BDESE).

Le CSE peut désigner un expert-comptant pour l’assister dans l’analyse des orientations stratégiques. Cette expertise est cofinancée par l’entreprise (80%) et le CSE (20% sur son budget de fonctionnement). L’expert aide le comité à évaluer la cohérence de la stratégie présentée, à en comprendre les implications pour les salariés, et à formuler des propositions alternatives ou complémentaires. Son rapport constitue un outil précieux pour alimenter les discussions avec la direction.

À l’issue de la consultation, le CSE rend un avis motivé qui peut inclure des propositions alternatives aux orientations stratégiques. Cet avis est transmis à l’organe chargé de l’administration ou de la surveillance de l’entreprise, qui doit formuler une réponse argumentée aux observations du CSE. Cette procédure de consultation-réponse favorise un dialogue constructif sur la vision à long terme de l’entreprise et permet d’intégrer les préoccupations des salariés dans les décisions stratégiques.

Suivi de la politique sociale

Le suivi de la politique sociale constitue un aspect fondamental de la mission économique et sociale du CSE. Dans le cadre de la consultation annuelle obligatoire sur la politique sociale, les conditions de travail et l’emploi, le comité analyse en profondeur les actions menées par l’entreprise dans le domaine social et leur impact sur les salariés. Cette consultation couvre un champ très large incluant l’évolution de l’emploi, les qualifications, le programme pluriannuel de formation, les actions de prévention en matière de santé et de sécurité, les conditions de travail, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, et le travail à temps partiel.

Pour mener à bien cette mission, le CSE s’appuie sur des informations détaillées que l’employeur doit mettre à sa disposition dans la BDESE. Ces informations comprennent notamment le bilan social (pour les entreprises de plus de 300 salariés), les données relatives aux rémunérations et leur évolution, les documents retraçant la politique de l’emploi et de formation, ainsi que le rapport annuel sur la situation comparée des conditions générales d’emploi et de formation des femmes et des hommes.

Le CSE peut également recourir à un expert pour l’assister dans l’analyse de ces données. L’expert, dont les honoraires sont pris en charge par l’employeur, aide le comité à identifier les tendances, à déceler d’éventuelles inégalités ou discriminations, et à évaluer l’efficacité des politiques sociales mises en œuvre. Son expertise permet d’approfondir certains aspects particulièrement complexes ou sensibles, comme les écarts de rémunération, les conditions d’accès à la formation, ou les pratiques en matière de promotion et d’évolution professionnelle.

À l’issue de cette consultation, le CSE émet un avis motivé sur la politique sociale de l’entreprise. Cet avis peut comporter des observations critiques sur certains aspects de cette politique, ainsi que des propositions d’amélioration. Il constitue pour la direction un retour précieux sur l’impact réel des mesures sociales mises en œuvre et peut contribuer à faire évoluer les pratiques de l’entreprise en matière de gestion des ressources humaines.

Gestion prévisionnelle des emplois et des compétences

La Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) représente un volet stratégique de la mission économique et sociale du CSE. Cette démarche d’anticipation vise à adapter les compétences des salariés aux évolutions prévisibles des emplois, des métiers, des technologies et des organisations. Le CSE joue un rôle crucial dans ce processus, notamment lors de la consultation sur les orientations stratégiques de l’entreprise, qui inclut explicitement les conséquences de ces orientations sur l’évolution des métiers et des compétences.

Dans les entreprises d’au moins 300 salariés, le CSE est consulté tous les trois ans sur la mise en place d’un dispositif de GPEC, sauf accord dérogatoire, ainsi que sur les mesures d’accompagnement susceptibles de lui être associées, en particulier en matière de formation, de validation des acquis de l’expérience, de bilan de compétences et de mobilité professionnelle et géographique. Cette consultation permet au comité d’évaluer l’adéquation entre la stratégie de l’entreprise et sa politique de développement des compétences, et d’identifier les risques potentiels d’obsolescence des qualifications ou de perte d’employabilité pour certaines catégories de salariés.

Le CSE s’assure également que les actions de formation proposées par l’employeur répondent effectivement aux besoins d’adaptation des salariés face aux évolutions prévisibles de leurs métiers. Il veille à ce que tous les salariés, quelle que soit leur catégorie professionnelle, leur âge ou leur genre, bénéficient équitablement des dispositifs de formation et de développement des compétences. Dans ce cadre, il porte une attention particulière aux salariés les plus vulnérables face aux changements technologiques ou organisationnels.

En cas de projet important modifiant les conditions de travail ou de restructuration, le CSE peut s’appuyer sur son expertise en matière de GPEC pour proposer des alternatives ou des mesures d’accompagnement adaptées. Il peut notamment suggérer des parcours de reconversion, des formations qualifiantes, ou des mobilités internes pour les salariés dont les emplois sont menacés. Son implication dans la GPEC contribue ainsi à sécuriser les parcours professionnels et à prévenir les risques de déqualification, voire de désinsertion professionnelle, ou d’exclusion liés aux transformations de l’entreprise.

Réclamations individuelles et collectives des salariés

La mission de recueil et de présentation des réclamations individuelles et collectives constitue l’héritage direct des anciennes attributions des délégués du personnel, désormais intégrées aux fonctions du CSE. Cette mission revêt une importance particulière dans la mesure où elle permet de traiter les problématiques quotidiennes rencontrées par les salariés dans l’exercice de leurs fonctions, contribuant ainsi à maintenir un climat social serein au sein de l’entreprise.

Le CSE est habilité à recueillir toutes les réclamations des salariés concernant l’application du Code du travail, des autres dispositions légales relatives notamment à la protection sociale, aux conventions et accords collectifs applicables dans l’entreprise, ainsi qu’aux salaires et conditions de travail. Ces réclamations peuvent porter sur des sujets très divers : non-respect des horaires de travail, problèmes liés à la rémunération, difficultés d’accès à la formation, conditions matérielles de travail inadéquates, ou encore tensions relationnelles avec la hiérarchie.

Pour exercer efficacement cette mission, les membres du CSE bénéficient d’un crédit d’heures leur permettant de se déplacer librement dans l’entreprise pour rencontrer les salariés sur leurs postes de travail, y compris pendant les heures de travail. Ces rencontres sont essentielles pour identifier les problèmes rencontrés par les salariés, qui n’osent pas toujours s’exprimer directement auprès de leur hiérarchie. Les membres du CSE garantissent la confidentialité des échanges et peuvent ainsi recueillir des témoignages sincères sur les difficultés vécues au quotidien.

Une fois les réclamations recueillies, le CSE les présente à l’employeur lors des réunions périodiques prévues à cet effet. Ces réunions, qui doivent avoir lieu au moins une fois par mois dans les entreprises de moins 50 salariés, permettent d’aborder de manière constructive les problèmes identifiés et de rechercher des solutions concertées. L’employeur est tenu de répondre par écrit aux réclamations du CSE, ces réponses étant consignées dans un registre spécial tenu à la disposition des salariés et de l’inspection du travail. Pour les entreprises d’au moins 50 salariés, en général, les réponses pourront être consignées dans le PV du CSE dans la partie « Réclamations des Salariés ».

Promotion de l'amélioration des conditions de travail

La promotion de l’amélioration des conditions de travail représente un axe majeur de la mission de réclamation du CSE, à l’interface avec sa mission de santé, sécurité et conditions de travail. Dans ce cadre, le CSE ne se contente pas de recueillir les plaintes des salariés concernant leurs conditions de travail, mais adopte une démarche proactive visant à identifier les problématiques potentielles et à proposer des améliorations concrètes.

Le CSE dispose de plusieurs leviers pour mener à bien cette mission. Premièrement, il peut organiser des visites régulières des lieux de travail, qui lui permettent d’observer directement l’environnement de travail des salariés et de détecter d’éventuels problèmes : aménagement inadapté des postes de travail, équipements défectueux ou obsolètes, nuisances sonores ou lumineuses, problèmes de température ou de qualité de l’air, etc. Ces observations peuvent ensuite être formalisées sous forme de réclamations adressées à l’employeur, accompagnées de propositions d’amélioration.

Par ailleurs, le CSE peut initier des enquêtes de satisfaction ou des questionnaires auprès des salariés pour recueillir leur perception de leurs conditions de travail. Ces démarches permettent d’identifier des problématiques qui ne seraient pas immédiatement visibles lors des visites, comme la charge de travail, les pressions temporelles, les tensions dans les relations professionnelles, ou les difficultés liées à l’organisation du travail. Les résultats de ces enquêtes fournissent au CSE des arguments solides pour demander des améliorations ciblées.

Lors des réunions avec l’employeur, le CSE peut également proposer des innovations organisationnelles ou techniques susceptibles d’améliorer les conditions de travail : aménagements des horaires, introduction de nouveaux équipements ergonomiques, réorganisation des espaces de travail, mise en place de formations spécifiques, etc. Ces propositions peuvent s’appuyer sur des exemples de bonnes pratiques observées dans d’autres entreprises ou sur les recommandations d’experts en ergonomie, en organisation du travail ou en prévention des risques professionnels. Grâce à cette approche constructive, le CSE contribue activement à l’amélioration continue du cadre de travail et au bien-être des salariés.

Protection contre le harcèlement et les discriminations

La protection des salariés contre le harcèlement et les discriminations constitue une dimension essentielle de la mission de réclamation du CSE. Face à ces violations graves des droits fondamentaux des personnes, le CSE joue un rôle d’alerte, de prévention et d’accompagnement qui peut s’avérer déterminant pour les victimes et pour la préservation d’un climat de travail sain au sein de l’entreprise.

Le CSE est souvent le premier interlocuteur vers lequel se tournent les salariés victimes ou témoins de comportements inappropriés. Les élus du comité ont la responsabilité d’accueillir ces témoignages avec bienveillance et confidentialité, et de recueillir les éléments factuels nécessaires à la compréhension de la situation. Ils doivent être formés pour reconnaître les manifestations du harcèlement moral ou sexuel et des discriminations, qui peuvent parfois prendre des formes subtiles ou être masquées derrière des pratiques apparemment neutres. Cette formation, ouverte notamment au référent harcèlement sexuel et agissements sexistes, leur permet également d’adopter une posture appropriée face aux victimes, qui peuvent être fragilisées psychologiquement.

Lorsqu’un cas de harcèlement ou de discrimination est signalé, le CSE peut engager plusieurs types d’actions. Il peut tout d’abord présenter une réclamation formelle à l’employeur, en respectant la confidentialité si la victime le souhaite. Il peut également déclencher un droit d’alerte spécifique en cas d’atteinte aux droits des personnes, qui oblige l’employeur à procéder sans délai à une enquête conjointe avec le membre du CSE ayant signalé les faits. Dans les cas les plus graves, le CSE peut saisir l’inspection du travail ou accompagner le salarié dans des démarches judiciaires.

Au-delà de la gestion des cas individuels, le CSE a aussi un rôle préventif important. Il peut demander la mise en place de mesures de sensibilisation et de formation sur ces sujets, proposer l’élaboration de procédures internes claires pour signaler et traiter les cas de harcèlement ou de discrimination, via le ou les référents formés sur ces questions. À travers ces différentes actions, le CSE contribue à créer un environnement de travail respectueux de la dignité de chacun et à promouvoir l’égalité de traitement entre tous les salariés.

Santé, sécurité et conditions de travail

La mission santé, sécurité et conditions de travail représente un axe fondamental des attributions du CSE. Héritée des prérogatives de l’ancien Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT), cette mission confère au CSE un rôle crucial dans la protection de l’intégrité physique et mentale des salariés et dans l’amélioration de leur environnement de travail. Dans les entreprises d’au moins 300 salariés, une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) est obligatoirement créée au sein du CSE pour se spécialiser sur ces questions, tandis que dans les structures plus petites, le CSE exerce directement ces attributions.

Le CSE contribue à promouvoir la santé, la sécurité et l’amélioration des conditions de travail dans l’entreprise. Il analyse les risques professionnels auxquels peuvent être exposés les salariés, notamment les femmes enceintes, ainsi que les effets de l’exposition aux facteurs de risques professionnels. Il dispose pour cela d’un droit d’accès aux locaux de l’entreprise et peut y effectuer des visites inspections régulières, à la fréquence d’au moins quatre par an. Ces visites lui permettent d’identifier les situations à risque, de vérifier l’application effective des mesures de prévention et de formuler des recommandations d’amélioration.

Le CSE est consulté avant toute décision d’aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail, notamment avant toute transformation importante des postes de travail, modification des cadences et des normes de productivité, ou introduction de nouvelles technologies. Cette consultation préalable permet d’anticiper les impacts potentiels des changements envisagés sur la santé et la sécurité des salariés et d’adapter le projet en conséquence. Le CSE peut recourir à un expert habilité pour l’assister dans ces consultations, le coût de cette expertise étant pris en charge par l’employeur.

En cas d’accident du travail ou de maladie professionnelle grave, ou en cas de danger grave et imminent, le CSE dispose de droits d’alerte et d’enquête spécifiques lui permettant d’intervenir rapidement. Ces prérogatives, associées à sa participation active à la démarche d’évaluation des risques professionnels et à l’élaboration du document unique (DUERP), font du CSE un acteur incontournable de la politique de prévention au sein de l’entreprise et un garant essentiel de la protection de la santé et de la sécurité des salariés.

Activités sociales et culturelles

La gestion des activités sociales et culturelles (ASC) constitue la quatrième mission fondamentale du CSE, distincte de ses attributions économiques et de ses prérogatives en matière de santé et de sécurité. Cette mission, héritée des anciens comités d’entreprise, confère au CSE un rôle important dans l’amélioration de la qualité de vie des salariés et dans le renforcement de la cohésion sociale au sein de l’entreprise. Les activités sociales et culturelles englobent toutes les prestations non obligatoires légalement que le CSE peut proposer aux salariés et à leurs familles dans des domaines variés : loisirs, culture, sport, tourisme, action sociale, solidarité, etc.

Pour assurer cette mission, le CSE dispose d’un budget spécifique, distinct de son budget de fonctionnement (ou AEP), qui est alimenté par une contribution versée par l’employeur. Le montant de cette contribution n’est pas fixé par la loi mais résulte soit d’un accord d’entreprise, soit des usages plus favorables préexistants. Il est généralement calculé en pourcentage de la masse salariale brute et peut varier considérablement d’une entreprise à l’autre. Le CSE définit librement, dans le respect des règles légales et de son règlement intérieur, la politique qu’il entend mener en matière d’activités sociales et culturelles et décide de l’affectation des fonds dont il dispose.

Le CSE bénéficie d’une grande autonomie dans le choix des activités qu’il propose, sous réserve de respecter certains principes fondamentaux : non-discrimination entre les salariés, respect des règles fiscales et sociales applicables aux avantages en nature, transparence dans la gestion des fonds. Il peut choisir de privilégier certains types d’activités en fonction des attentes des salariés, qu’il peut recueillir par le biais d’enquêtes ou de consultations : chèques-vacances, chèques-culture, arbre de Noël, sorties collectives, voyages, billetterie à prix réduit, cours et ateliers, aides financières pour des activités sportives ou culturelles, etc.

La gestion des activités sociales et culturelles implique pour le CSE des responsabilités importantes en termes d’organisation, de communication et de gestion financière. Le comité doit définir les critères d’attribution des prestations, assurer leur promotion auprès des salariés, organiser concrètement les activités, gérer les inscriptions et les paiements, et rendre compte régulièrement de l’utilisation des fonds. Cette mission, bien que distincte des attributions économiques et consultatives du CSE, contribue de manière significative à la qualité du dialogue social dans l’entreprise et à l’amélioration du bien-être des salariés.

Mise en place de prestations à caractère social

La mise en place de prestations à caractère social constitue un volet essentiel de la mission d’activités sociales et culturelles du CSE, distinct de l’organisation d’événements et de loisirs. Ces prestations visent à apporter un soutien concret aux salariés face aux différentes situations personnelles qu’ils peuvent rencontrer, qu’il s’agisse d’étapes de vie courantes ou de difficultés particulières. Elles contribuent ainsi à renforcer la protection sociale des salariés et de leurs familles, en complément des dispositifs légaux et conventionnels existants.

Les prestations à caractère social que peut proposer le CSE sont très diverses et peuvent être adaptées aux spécificités de l’entreprise et aux besoins identifiés parmi le personnel. Elles incluent notamment des aides financières liées aux événements familiaux (naissance, mariage, PACS…), des allocations pour la garde d’enfants ou les études, des chèques-vacances, des bons d’achat pour diverses occasions (rentrée scolaire, Noël…), des prêts à taux zéro pour des projets personnels, ou encore des aides d’urgence, voire des dons, pour les salariés confrontés à des difficultés financières temporaires. Le CSE peut également mettre en place des dispositifs de soutien spécifiques pour les salariés en situation de handicap ou pour ceux qui assument des responsabilités d’aidant familial.

Pour définir sa politique en matière de prestations sociales, le CSE doit procéder à une analyse approfondie des besoins et des attentes des salariés, qui peuvent varier significativement selon la structure démographique de l’entreprise, les niveaux de rémunération, les contraintes professionnelles spécifiques ou le contexte territorial. Cette analyse peut s’appuyer sur des enquêtes, des entretiens avec les salariés, ou sur des données sociales fournies par l’employeur. Sur cette base, le CSE établit un règlement des prestations sociales qui précise la nature des aides proposées, leurs montants, les conditions d’éligibilité, les justificatifs requis et les modalités de demande. Ce règlement doit respecter les principes d’égalité de traitement et de non-discrimination, tout en pouvant prévoir des critères d’attribution ou de modulation basés sur des éléments objectifs comme les revenus, la composition familiale ou l’ancienneté.

La gestion des prestations sociales implique la mise en place de procédures rigoureuses pour le traitement des demandes, le contrôle des justificatifs, le versement des aides et le suivi budgétaire. Les membres du CSE chargés de cette gestion doivent faire preuve d’une grande discrétion concernant les informations personnelles dont ils ont connaissance. Dans certains cas, notamment pour les situations complexes ou sensibles, le CSE peut orienter les salariés vers des professionnels de l’action sociale (assistants sociaux, conseillers juridiques, psychologues…) avec lesquels il aura établi des partenariats. Cette approche globale permet au CSE d’exercer pleinement sa mission sociale, en contribuant non seulement au bien-être matériel des salariés, mais aussi à leur équilibre personnel et familial.

demandez votre devis pour une formation CSE/SSCT/CSSCT ou autres

Merci de préciser votre demande. Le type de formation (par exemple, FO1-A... FC36), la durée, les dates, le nombre de stagiaires, vos besoins en formation ou autres prestations. En fonction de vos besoins, le contenu de ce formulaire pourra être transmis à l'un de nos partenaires.
Afin de valider le formulaire, vous devez consentir à l'utilisation des données (cadre stricte du RGPD, repris dans notre politique de confidentialité).

Jours et heures d'ouverture

Formation CSE Présentiel et distanciel

Du Lundi au vendredi
De 8 heures à 19 heures

Formation cse ssct en présentiel